Petite exploration d’une « géographie affective ». La fonction mythopoïétique du phonosymbolisme dans le Muu igala

Auteurs-es

  • Andrea Picciuolo Romanisches Seminar - Universität Zürich (UZH)

DOI :

https://doi.org/10.18145/signifiances.v3i1.236

Résumé

            On discutera dans cet article la thèse soutenue pour la première fois par Lévi-Strauss dans un essai intitulé « L’efficacité symbolique » (publié en 1949), concernant en particulier l’efficacité performative transmodale du Muu Igala, un chant rituel du peuple guna et, plus en général, la fonction perlocutoire du mythe. Deuxièmement, on présentera la glose, et en partie la réfutation de la thèse de Lévi-Strauss, formulées par l'un de ses élevés les plus célèbres, Carlo Severi ; cela nous aidera à introduire le thème de la fonction mythopoïétique du symbolisme phonique dans le Muu Igala, objet de cette contribution. Nous avons pris en compte ce chant, tout d’abord à travers le prisme des analyses de Lévi-Strauss et Severi, puis en abordant directement les structures phonologiques de la langue guna du point de vue sémiologique, c’est-à-dire du point de vue de l’analyse formelle, descriptive et qualitative des formes phoniques du texte en question (avec plusieurs précautions qu'on verra après) en vue de comprendre leur valeur significative en contexte. On formulera en conclusion notre hypothèse sémio-linguistiquement orientée qui a pour but de harmoniser, en quelque sorte, les thèses de Lévi-Strauss et Severi.

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Publié-e

2020-01-13