Transitivité vs. intransitivité : un cas de systématicité dans les verbes monosyllabiques du français ?

Auteurs-es

  • Fanny Boudier Université de Bourgogne et Franche-Comté, France. CPTC - Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures (EA 4178)

DOI :

https://doi.org/10.18145/signifiances.v3i1.230

Résumé

Il existe deux thèses essentielles a priori antagonistes portant sur la nature du signe linguistique : d’abord, celle de la motivation du signe linguistique qui porte en elle l’idée d’un lien naturel entre le signifiant et le signifié. Elle s’opposerait à la théorie de l’arbitraire du signe, qui défend, au contraire, un lien conventionnel entre les deux unités constitutives du signe. En rappelant sommairement ces deux thèses, nous nous retrouvons au cœur d’un débat séculaire dont on trouve les premières attestations dans l’Antiquité grecque avec le Cratyle de Platon. Dans ce texte, Platon présente les deux points de vue à travers un dialogue entre le personnage éponyme et Hermogène. Cratyle défend l’idée que « la nature a attribué aux noms un sens propre » (phusei) tandis qu’Hermogène refuse de penser que « la justesse du nom soit autre chose qu’une convention et un accord. » (thesei). Le débat a perduré à travers les siècles avec une alternance entre une faveur pour la vision culturaliste et une faveur pour la vision naturaliste (pour une revue, voir Nobile, 2011).

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Publié-e

2020-01-13