La localisation par le mouvement fictif : de la linguistique cognitive à l’approche énactive

Auteurs-es

  • Aurélie Barnabé Université Clermont Auvergne

DOI :

https://doi.org/10.52497/signifiances.v6i1.335

Résumé

L’actualisation langagière de la trajectoire a été explorée par plusieurs études (Talmy, 2000a ; Dan I. Slobin, 1996a, 2003, 2004). La présente analyse examine la structuration  langagière d’un chemin que nous désignons ici « chemin de localisation ». Il s’agit d’une trajectoire réalisée par le mouvement fictif d’une entité le long de ce chemin pour révéler sa localisation dans l’espace. Cet itinéraire verbal est observé au travers d’un corpus constitué de 110 occurrences anglaises (p. ex., The road rose through a valley), ayant toutes comme verbe principal « fall » et « rise ». La stabilité conceptuelle et sémantique des chemins de localisation sera exposée en première partie. On s’attachera ensuite à vérifier si la régularité sémantique qui caractérise le chemin à l’étude fait écho à des modèles syntaxiques récurrents. Dans une deuxième partie, une typologie de constructions syntaxiques dudit chemin en exposera les principales tendances constructionnelles. Si le profil sémantico-syntaxique du chemin de localisation a été identifié par les travaux de la linguistique cognitive, notre objectif consiste à compléter l’étude de ce chemin par une approche théorique complémentaire : l’approche énactive. En troisième partie, on examinera les charges lexicale et aspectuelle de « fall » et « rise » par le paradigme énactif pour mettre en exergue la complémentarité de l’approche énactive à celle de la perspective cognitive dans l’analyse du chemin de localisation.

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Publié-e

2023-03-13

Comment citer

Barnabé, A. (2023). La localisation par le mouvement fictif : de la linguistique cognitive à l’approche énactive. Signifiances (Signifying), 6(1), p. 121–148. https://doi.org/10.52497/signifiances.v6i1.335