De la singularité à l’impersonnel : la constitution d’un actant collectif dans la praxis énonciative
DOI :
https://doi.org/10.52497/signifiances.v5i1.309Résumé
Le concept de « praxis énonciative » recouvre les opérations et les instances permettant aux usagers d’un système sémiotique de faire appel à d’autres configurations que celles émanant d’un système ou d’une structure virtuelle, et qui sont disponibles, mais sous un autre mode d’existence que ces structures virtuelles. La séquence schématique de ces opérations prévoit la reprise, l’inventivité, la déformation, la rigidification, la singularité. Le statut actantiel de l’opérateur collectif n’est pas évoqué chez Saussure, mais ce dernier insiste sur le rôle de la « masse » des exécutions individuelles, qui donne lieu au concept de « masse parlante », c’est-à-dire, l’actant collectif de la praxis énonciative. Dans la même perspective, la conception greimassienne aboutit à l’hypothèse d’un actant collectif massif et impersonnel. Nous serons notamment conduit à distinguer l’individuel et le singulier, le pluriel et le collectif, dans la caractérisation des actants impliqués dans les manifestations sémiotiques, dans leurs relations avec l’« absence de personne ».
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